Zippo
Un putain de trip
[Couplet 1 : Vargas au Mic]
J'ouvre mes yeux vitreux, sept heure du mat
La tête enseveli sous des litres de liqueur
J'aperçois comme une porte de sortie, je saute dedans
Une sorte de voyage inquiétant commence
Dans la pénombre un slalome entre les anges de l'Enfer
Les démons tapis dans mon cerveau malade
Imagine Fofana sous pina colada
Tout va mal j'ai des halus, je m'affale sur mon sofa
Je pars dans la brume j'ai la face contre le chauffage
Je me laisse aller dans un tourbillon
Qui se termine enfin par un point tout brillant
Je flippe, est-ce la mort ou juste un putain de trip ?
Flingue sur la tempe, générique tel une fin de film
C'est décidé mec j'arrête de boire
En fumant des gros péts au moins jusqu'à ce soir

[Couplet 2 : John Creazy]
Je traîne dans l'étable à délabrer mes palabres
En déversant des sonates, mais où je suis ? Dans un sona ?
Est-ce possible que ça soit mon cerveau ?
Ou que je sois docile ? Je serre gros
Que je raccourcis ce cercle en une fabuleuse équerre
Vision des plus fantasmagoriques
Plus con qu'une pétasse, un gorille
Tout le monde y passe c'est la vie
Suis-je aussi défoncé que ça ? Je trouve que je deviens raisonnable
Je me fous [de seringue ?] des images, être terrien c'est minable
As-tu déjà vu un MC sapé en marron ?
Question existentielle, à qui appartient ce ballon ?
Tu parles de vin [?]
D'une dans une salle de bain c'est dure de pas vomir
De deux je m'épure de ces mots durs ai plus qu'à me maudire
Où va finir ce trip, au moins va-t'il se terminer ?
Ou vais-je m'exterminer, flique les illuminés dans la street
Mec-mec pourquoi subir ce monde ?
Dès que je suis saoul, je suis conscient et pire
Je m'écoule mon sang et puis, mes battements s'épuisent
[Interlude]
"-Mec voilà
-Eeeennnhh
-Aller aller aller
-Ah c'est mort moi je vais me coucher
-Bonne nuit
-Aller"

[Couplet 3 : Zippo]
J'éteins le spot au dessus de mon lit
Sur mon matelas je rebondis
Et comme dans Gas-Oil une mouette
Je plonge et me noie dans ma couette
Je coule (je coule), divague entre mes paupières
Les algues de mes soucis, les vagues de mes souvenirs
Ça y est je vois des couleurs, je nage et pour l'heure
Je vois de la gouache, demain pas le choix comme toi j'avale des couleuvres
Mais j'ai le temps donc je me planque dans une banc de thons médusés
Car je m'amuse dès qu'une méduse me fait fumer du plancton
Ok je m'en paie une tranche, je fais la planche
Sous l'eau c'est grand, c'est beau, c'est lent, oh c'est l'océan
Des crews de sardines fuient face à mon flow de baleine
Ils détalent et s'étalent en glissant sur mes peaux de bananes
Aquatiques, un truc qui ne peut pousser qu'ici
Tout comme le kiwi bleu c'est délicieux mais c'est difficile
À trouver, tiens, en voilà un je m’émerveille comme un gosse
Quand un hameçon me transperce la glotte
Aie! Mon réveil sonne