[Paroles de "Le rêve américain"]

[Couplet 1 : John Creazy]
Voici venu le temps de la douleur : Brock Lesnar
J'ai vu le plan, j'n'ai qu'une plainte, j'ai fuis le vent, j'ai crû que c'n'était pas le cas
La route se dégage et je n'ai qu'une hâte rejoindre la road
Soixante-six la foule détale, c'est four et détail, tous bourrés sur la même street
Je rêve de jouer en live chez Jimmy avec The Roots
En late night on freestyle à dix, découpe les tous
C'est très nice, on se grise tel des loups de souche
On s'enjaille, s'fait plaisir, toute la foule se touche
Patou m'a volé ma place, c'est moi le vrai Nikolas
J'veux ma live de palace, tellement prévisible
Ma bouffe salace, ma pouffe connasse
J'ramène ma douce vignasse, susceptible de tous vous saouler asap
J'exige trente-six chambres avec des identifiants uniques
Refuse les visites publiques, visant à fister le Fisc fils je suis physique
Flow cinquente-deux étoiles vingt-quatre carras l'golden boy
En deux deux on crée des lois fédérales, cause la mort
Carte noire, black card, poudre noire, tout noir impossible
Tu vas sniffer quoi imbécile?
J'ai des idées fades, décidé de falsifier le passe
Pour faciliter l'passage à la douane, en faire bonne usage
Dans les cieux je suis Calvin Johnson Megatron
Moi je suis du onze août un vrai lion [?]
Je traverse ce dièse [?]
Plus d'idée je vais m'jeter Fosbury de la falaise
[Couplet 2 : Vargas au Mic]
Je pars de vingt mille lieues sous les mers, pas besoins de piston
Pour finir au sommet de la tour Eiffel je grimpe comme King Kong
Je chante sous la pluie, appelle-moi Jim Kelly
Avec des boules de pétanque et du rap d’hystérique
On vise l'élite, le panthéon, les monuments
Les grands de ce monde, être connu mais l'attente est longue il faut du temps
Pour y arriver moi je suis dans mon trip comme [?]
Dans la fumerie d'opium ça part dans tous les sens comme Google
Il était une fois le rêve américain
Là où la fiction dépasse le réel ne crois pas que t'es bilingue fils
T'espère une vie de milliardaire à la Dee Nasty
Je pense que tu fonceras vite dans l'iceberg tel le Titanic
Bic dans la poche, j'ferais mon maximum
Pour voir mon visage gravé dans la roche : Georges Washington
J'ai pas le profil caucasien
Mais l'eldorado j'veux l'avoir et je l'aurais comme dit Joe Dassin
On se moque des pauvres types, on joue comme des enfants
On arrive comme des ovnis, c'est le jour de l'indépendance
Tu peux nous ramener Will Smith ou Bruce Willis
Même Expendables 3 la matrice on la court-circuite
J'suis lancé comme Denis Harper dans Easy Rider
Sur la high je vois que des copieurs, des imitateurs
Je les fait disparaître: David Copperfield
J'ai la charisme à Al Pacino et la rime d'Ol' Dirty Bastard
[Couplet 3 : Zippo]
Mille-quatre-cent-quatre-vingt-douze l'année de la sodomie
Christophe invente la coloscopie
Après cinq cents ans mec c'est kif-kif, la mode
Des bling blings remonte au temps des conquistadors
Tuer quarante trois millions d'indiens? C'est possible
Par contre on évitera d'employer le mot génocide
On présentera aux survivants une foule d'hypothèses
Pendant qu'ils vendent des dream catcheurs à des touristes obèses
Toi continue de faire le moonwalk, ne t'arrête pas
Un jour j'irai à New York avec toi
Je t’emmènerai loin des villas faire un petit tour très bizarre
Voir les vilains, la vraie vie, la cour des miracles
Et j'me fous pas de ta gueule parce que moi là bas j'ai vu
Comment on soigne une rage de dents quand on n'a pas la sécu
J'ai vu les rues le soir, les putes sales qui puent le crack
Les pures schlagues qui ont plus de mailles et puis les cul de jattes
En gros je te montre le truc, là où la foule se goure
C'est qu'sur un monster truck, y a pas de roue de secours
Le monteur ronronne et les chômeurs cow-boys
Gueulent encore en choeur "The show must go on"
Ton maudit crew de B-boy a ses jolies shoes qui collent
A force de marcher sur des Hollywood Chewing Gum
Tu pompes Le Pakkt parce que c'est de la bombe de balle
Quand l'oncle Sam te montre du doigt regarde ses ongles sales