Lucio Bukowski
Heures offertes
[Couplet 1]
La clope du Créateur lui brûle les doigts
Ça fait des p'tites comètes dans la nuit bleue, sans plus d'étoile
Sans plus d'éclat, la fête finit, tu croyais quoi ?
Le vagin des modes vieillit, mes dernières rimes sont plus étroites
Mais pures et droites ; tu trouveras les crasseuses, là, dans les charts
J'étais trop pris par l'encre, pour éviter, attends les jabs
Merde, j'suis dans les rades, j'suis dans les vastes
Espaces encore libres, entre les castes, entre les cases

[Couplet 2]
Toujours cruellement absorbé dans les vapeurs
De la plus puissante des gues-dro, loin d'l'herbe bon marché des rappeurs
J'passe les douanes du marché libre, des LP sous les couilles
Les chiens d'garde de ce milieu n'ont aucun flair, ça paraît fou
J'connais pas la dernière fois qu'j'ai songé à l'évasion
Boîte crânienne se vide jamais, comme les bars et les prisons
Dans l'élan sempiternel, cinquante projets et puis quoi ?
Le game, c'est la fontaine : y'a qu'des rats et des pigeons
Nique sa mère, j'vis dans des règnes différents et dans l'élan
Où on respire un air plus noble, comme les dieux et goélands
Cohérent : dans chacun de mes décès, je me replante
Crée d'élégants écosystèmes, petite oasis que je revends

[Couplet 3]
Chaque matin, le volet crache quelques lueurs ancestrales
J'y plongerai quand le café m'aura tiré d'un mauvais pas
Ça s'ra toujours des heures offertes, j'les accepte et tu sais quoi ?
Personne n'encule la mort, elle a l'anus trop étroit
Refuse cash et carte bancaire, la SACEM te protège pas
Parmi tes milliers d'followers, combien crèveront après toi ?
Leur deuil fait vendre des disques, moi si ta voix n'a pas d'effet
La violence et le pognon resteront le viagra des faibles