La Rumeur
P.O.R.C. (Pourquoi on resterait calme ?)
[Couplet 1: Ekoué]
Le champ est libre comme l'air, toujours le même calibre
Mes chers confrères, dans la main pour tuer et ne plus dissuader
Quelques fils de putains en travers de notre chemin
La coupe est pleine et oui on crache dans la soupe
Et sur les sales groupes, et que quelqu'un se la ramène
J'ai toujours pas retrouvé le sourire ni ce dancefloor de salopes
Du rap et du r'n'b non stop
Ici le style et autant de scrupules qu'une maison d'arrêt qui brûle
C'est dire comme ça craint le pire, comme ça sert à rien de nous ralentir
Je peux encore vous surprendre car aucune stèle sera assez grande
Pour qui se branle sur nos séquelles comme des pucelles
Ou se rendent complices des parties de ball-trap de la police

[Refrain]
Pendant que la censure peine de tous ses efforts
Et que d'obscurs syndicats de porcs
En cas d'encombrantes bavures invoquent le coup du sort
Et nous convoquent leur état-major

[Couplet 2: Hamé]
Bref, rien de nouveau sous le soleil
Les mêmes vieilles chiennes sur leurs vieilles piles d'oseille
Ces bonnes vieilles lois pour nos bons vieux trous à rats
Un extra cette fois, un trophée ces derniers mois
Une portée de gorets s'est coincée entre les mailles de mon filet
J'y ai même trouvé un code pénal à tranche dorée
Expédié par voie d'huissier, avec tous les bravos de la place Beauvau
Le pompon, la cerise, je crois ma plus grosse prise
Ça me changera des frises et de la bouillie pour chats
Qu'on sert en grande fête foraine républicaine
Ça m'inspire l'amour et la joie
Qui fait défaut à mes rengaines, bien trop chargées de haine
[Refrain]
Pendant que la censure peine de tous ses efforts
Et que d'obscurs syndicats de porcs
En cas d'encombrantes bavures invoquent le coup du sort
Et nous convoquent leur état-major

[Couplet 3: Philippe]
Encore du rap de fils d'immigrés étranger à leurs codes
Pourtant si familier aux flics et à leurs brutales méthodes
Au rang des non alignés, qualifiés d'infâmes diffamateurs
Encore et trop d'honneur qui nous distingue des amateurs
C'est La Rumeur, quatre têtes à abattre
Que les censeurs se rassurent, y'a pas que la mesure qu'on va battre
2004 plein de haine, même interdit d'antenne
Des centaines de détracteurs au cul que mon son préoccupe
Je suis de ces braises pas éteintes qui crament dans leurs enceintes
Ou dans les plaintes de ces fils de "tainp"
Assis au banc des accusés puisque absent au banc des priorités
La parole arrachée par les minorités

[Refrain]
Pendant que la censure peine de tous ses efforts
Et que d'obscurs syndicats de porcs
En cas d'encombrantes bavures invoquent le coup du sort
Et nous convoquent leur état-major